Blog où je commente la profession. Revendique de meilleurs salaires et conditions de travail pour les Routiers Professionnels, ainsi que pour les travailleurs en général. Syndicaliste, je défend toujours les travailleurs et le mouvement syndical. Indépendantiste, je milite pour avoir notre pays, le Québec. Je critique aussi les politiciens qui sont croches. Je commente l'actualité à ma façon. Ici la rectitude politique n'existe pas, de même que la langue de bois. Bonne lecture!
mardi 23 avril 2013
Chauffeur Inc. 3 ième partie
Voici l'éditorial de Steve Bouchard, du magazine Transport Routier, édition d'avril 2013:
http://transportroutier.ca/magazine.cfm?pageaction=issue&intMagID=118298
Ce qui est sur, on ne peut classé cet éditorial comme étant pro-syndicaliste, mais pourtant Steve dénonce la même chose que moi a propos des Chauffeurs Inc.
Il y est dénoncé la même chose que les syndicats dénonce. Preuve que l'on peut toujours trouvé un terrain d'entente.
Ce que Steve a relevé de plus grave je crois, c'est la responsabilité du Chauffeur Inc. dans le cas d'un accident grave ou mortel au USA. Ca fait sérieusement réfléchir.
De toute façon dans tout les cas de figures, Chauffeurs Inc est extrêmement néfaste pour nous et l'industrie. Même ceux qui se croit parfaitement légal, et au dessus de tout soupçons, ce système de racketage, tire nos salaires et conditions de travail vers le bas de l'échelle, et non ce n'est pas normal qu'en 2013 nous travaillons encore avec des salaires et conditions des années 1980.
Alors pour les sceptiques, voila l'article du magazine Transport Routier, suivi de l'avis juridique de l'ACQ:
Le fisc s’intéresse aux Chauffeurs inc.
05/04/13
L’Association du camionnage du Québec a demandé un avis juridique sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce qu’elle a appris est préoccupant.
Le phénomène des «Chauffeurs inc.», qui a fait l’objet d’un article dans ces pages en mai dernier, revient sur la sellette, alors que l’Association du camionnage du Québec (ACQ) a reçu récemment l’avis juridique sur le sujet qu’elle a commandé au cabinet d’avocats Cain Lamarre Casgrain Wells.
Le Chauffeur inc. est ce camionneur qui s’incorpore et qui profite des avantages fiscaux associés avec ce statut, mais dont les conditions d’emploi peuvent, dans les faits, se rapprocher davantage de celles d’un employé en bonne et due forme.
Dans l’esprit du mandat qui lui est confié, l’ACQ se préoccupe de plus en plus des enjeux fiscaux qui touchent ses membres. On se rappellera qu’il y a deux ans, elle avait pris la défense de ses membres dans le dossier de la reconnaissance des frais de repas par le ministère du Revenu fédéral.
«Le Ministère contestait les frais de repas que certains transporteurs consentent à leurs chauffeurs, alléguant même qu’ils n’étaient pas assez élevés et qu’ils constituaient en fait une rémunération non imposable déguisée. Nous avons eu la confirmation que les vérifications ont cessé», d’indiquer Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ.
M. Cadieux explique que l’ACQ s’est penchée sur le cas des Chauffeurs inc. parce qu’il présente une «zone grise» et que les inquiétudes qui avaient été soulevées se sont avérées. Revenu Québec aurait même déjà commencé à cibler certains «chauffeurs incorporés», plus précisément dans la région de Montréal et de la Rive-Sud.
Évidement, le fait de s’incorporer n’est pas illégal. «Ce qui serait illégal, ce serait de se prévaloir de certaines déductions, de dépenses d’entreprise et de bénéficier d’un taux d’imposition d’entreprise, alors que dans les faits, il s’agirait d’un salarié déguisé», explique Nathalie Léveillé, coordonnatrice, Conformité et affaires juridiques à l’ACQ.
On s’inquiète face à un phénomène qui semble prendre de l’ampleur (on peut voir dans les journaux des petites annonces d’entreprises qui cherchent des «chauffeurs incorporés», écrit noir sur blanc) et qui peut créer une iniquité concurrentielle, mais qui peut aussi avoir des répercussions très nocives sur une main-d’œuvre déjà rare.
«Parce que ces chauffeurs là ne réalisent pas toujours le risque qui leur pend au bout du nez et qu’ils peuvent se faire cotiser rétroactivement par le fisc après quelques années, nous risquons de les perdre comme main-d’œuvre à cause de la très mauvaise expérience qu’ils auront connue dans notre industrie», prévient M. Cadieux. «Pour les transporteurs, cette main-d’œuvre est tellement rare, et elle le sera encore plus dans les prochaines années; on ne veut évidemment pas que trop de camionneurs s’embarquent dans cette tendance et en fassent les frais en bout de ligne.»
Un avis juridique préoccupant
À la demande de l’ACQ, Me André Ménard, spécialiste du droit fiscal chez Cain Lamarre Casgrain Wells, a préparé un avis juridique sur la situation des Chauffeurs inc. dans l’industrie du camionnage.
Précisant qu’on assiste au même phénomène dans d’autres secteurs d’activité, par exemple en informatique, Me Ménard explique avoir, dans un premier temps, établi un parallèle entre la situation du chauffeur employé et celle du chauffeur incorporé, puis avoir fait une comparaison avec les voituriers-remorqueurs.
Il y a un concept dans la loi de l’impôt, au provincial comme au fédéral, qui s’appelle «entreprise de services personnels». «Un employé peut décider de se déguiser en entrepreneur en s’incorporant et en faisant affaire par le biais de sa compagnie. Toutefois, la loi dit que, si en faisant abstraction de votre compagnie, on pourrait raisonnablement conclure que vous êtes un employé, vous perdriez alors tous les avantages de l’incorporation et même plus», explique Me Ménard.
Parce qu’en effet, si votre société est dans les faits une entreprise de services personnels, elle se verra pénalisée sur le plan fiscal.
Le phénomène semble croissant dans l’industrie du camionnage, mais il n’y est pas unique. «J’ai travaillé sur un dossier type l’année dernière, dans le milieu des consultants en informatique, où on constatait le même problème», indique Me André Ménard.
«C’est courant dans l’industrie donneurs d’ouvrage engagent des consultants - travailleurs autonomes - pour des surplus de travail ou des mandats très précis.» La similarité entre ces consultants et les employés a sonné l’alarme chez le fisc, qui voyait ces prétendus consultants indépendants comme des employés, et qui a cotisé les donneurs d’ouvrage pour les retenues à la source qu’ils auraient dû faire.
«Pour éliminer ce risque, les donneurs d’ouvrage du milieu de l’informatique se sont mis à exiger que les travailleurs autonomes et les consultants s’incorporent. À partir du moment où ils font affaire avec un consultant incorporé, ils ne portent plus le risque de se voir cotiser pour les retenues à la source», de dire Me Ménard.
En s’incorporant, le travailleur autonome assume le risque, parce que s’il est vérifié, le fisc peut en arriver à la conclusion qu’il est un employé «déguisé». «L’impôt peut arguer que la société est en fait une entreprise de services personnels et appliquer les conséquences prévues dans la loi.»
Dans l’élaboration de l’avis juridique, Me Ménard a établi une série de faits qui ont été approuvés comme étant représentatifs par l’ACQ. «Nous avons déterminé que, dans la plupart des cas que nous avons analysés, le fisc en arriverait à la conclusion que le chauffeur incorporé est en réalité un employé.» Donc, qu’il exploite dans les faits une entreprise de services personnels et qu’il risque de subir des conséquences du point de vue fiscal.
Il est difficile de déterminer si ce sont des transporteurs qui exigent à des chauffeurs de s’incorporer (des annonces classées le font penser), ou si les camionneurs prennent eux-mêmes le risque, tentés par les gains fiscaux que l’incorporation laisse miroiter, mais pas nécessairement conscients de toutes les implications et conséquences. Chose certaine, il y a un transfert de risque des donneurs d’ouvrage vers les travailleurs.
Il faut préciser que la situation d’un voiturier-remorqueur est tout à fait différente, car le voiturier-remorqueur fait un gros investissement (son camion), qu’il entretient et dont il supporte les risques. «À notre avis, c’est suffisant pour conclure que ces gens sont vraiment des entrepreneurs», d’affirmer Me Ménard. C’est l’inverse du Chauffeur inc. qui, lui, n’a pas d’outil, qui affiche souvent les couleurs de la compagnie, qui va être assujetti aux mêmes normes et exigences que les employés et qui va souvent être rémunéré de la même façon que les employés.
Me André Ménard soulève une autre conséquence qui n’est pas directement fiscale dans le cas des Chauffeurs inc. : le donneur d’ouvrage n’a pas à faire de retenues à la source et il est dégagé de tout risque en ce sens. Cet employeur est donc possiblement avantagé par rapport à une autre entreprise dont 100 pour cent des chauffeurs sont des employés.
Le phénomène engendrerait une iniquité envers ces transporteurs, mais aussi envers les agences de personnel qui sont inquiètes et qui craignent que les chauffeurs aient la fausse impression, selon laquelle il est facile de se passer des agences et qu’il suffit de s’incorporer pour économiser de l’argent.
L’ACQ veut mettre en garde ces chauffeurs qui pensent momentanément faire un meilleur revenu mais qui, s’ils se voyaient refuser leurs déductions et faisaient l’objet d’une nouvelle cotisation, pourraient se retrouver en très mauvaise posture financière.
«Le message que l’ACQ lance aux chauffeurs c’est : attention à ceux qui pensent être à l’abri et qui croient améliorer momentanément leur sort. Si le fisc vérifie leur déclaration d’impôt et croit qu’ils n’exercent qu’une fonction d’employé, des vérifications plus poussées seront faites», prévient Marc Cadieux.
D’ailleurs, c’est déjà commencé.
Voila ce qu'il faut faire, la force du nombre!
Richard Corbeil
Routier Professionnel
Syndicaliste
Souverainiste
UNIS NOUS VAINCRONS, DIVISÉS NOUS PERDRONS!
samedi 13 avril 2013
7 Raisons pour devenir Camionneur ou....
7 raisons pour
devenir Camionneur ou 7 bonnes raisons pour ne pas le devenir!
Je viens de lire le publireportage du Journal De Montréal,
Camion Lourds, jeudi 11 avril 2013.
WOW. Je songe sérieusement a
porter plainte pour publicité trompeuse, mensongère, fallacieuse ainsi que tout
autres adjectifs pour décrire ce grossier mensonge.
Un tel publireportage est une
insulte a l'intelligence, de même qu'a l'intégrité des Routiers Professionnel.
Je n'ai jamais lu auparavant un tel tissus d'inepties sur notre profession.
Faut vraiment prendre les Routiers Professionnel pour des dindes du temps des
Fêtes que l'on peut bourrer avec n'importe quoi.
1 - Vos disponibilité: Hein! Youhou,
la vérité c'est plutôt selon la disponibilité de l'employeur, et la tienne a
drôlement intérêts d'être élastique, sinon tu es vite classé comme pas bon,
trop exigeant, pas conciliant et pas disponible selon les exigences des
clients; roulé de nuit, passé la fin de semaine sur la route ou dans un relais
routier a te décrotté le nez, gratis!
2 - Un régime de retraite
avantageux: Kriss, ca c'est une des blagues les plus tordantes que j'ai entendu.
Les compagnies de transport qui recrutent le plus, voir les annonces régulière
dans les revues de Camionneurs, sont celles qui paient le moins. Pourquoi
croyez vous qu'ils recherchent constamment des Chauffeurs, ils n'ont pas des
camions a l'infinis. Les fonds de pension, ca existe en très petit nombres,
seulement dans les veilles compagnies de transport tel que Robert Transport,
Lemieux, YRC Reimer, St-Viateur, Kingsway, TST Overland, Guilbault, Purolator,
UPS, DHL, Midland, etc. Et cela parce que ces compagnies sont SYNDIQUÉS. A ma
connaissance aucunes des compagnies qui recrutent a pleine porte, n'a et ne
veut surtout pas avoir un vrai fonds de pensions. Donc dans la vrai vie les
Routiers Professionnel, tout comme pour le reste, doivent compté que sur eux
même pour la retraite, soit investir, si ils en ont la possibilité et c'est plutôt
rare, dans des REER, avec évidemment ZÉRO participation de l'employeur.
3 - L'Aventure: Ouin, la je suis
impressionné! Ah oui, l'aventure tu va la vivre a chaque jours, mais pas comme
ils le disent dans l'article. La plupart du temps tu doit gardé les yeux sur la
route, alors pour le batifolage des yeux on repassera. L'aventure ca va être de
te ramassé chez un client qui n'a pas l'espace nécessaire afin de reculer au
quai de chargement. Quais qui ont été conçues quand les remorques mesuraient
38' et que les tracteurs étaient a essieu simple. Ton aventure ca va être aussi,
de composé avec le trafic dans les grosses villes, et si tu pense que l'on des
problèmes de circulations a Montréal, t'a rien vue encore! Composé avec les
caprices de Mère Nature et de voir les automobilistes réagir dans les
conditions météo adverses. Ces chers automobilistes pour qui tu es tout sauf un
héros.
4 - Vacances payées: Bien sur,
c'est la loi pour tout les travailleurs au Canada. Quel insignifiance comme
argument. Comme le transport est de juridiction fédéral, comme le Code du
Travail Canadien a une section juste pour les Conducteurs longue distance,
voici donc comment ca marche; le minimum selon la loi de 0 jour a 5 ans de
service continue 4% et jusqu'a 2 semaines de vacances. 5 ans de services et
plus, 6% et limité a 3 semaines de vacances. Et ce même si tu travaille a la
même place 25 ans, 30 ans ou 100 ans, et oui, c'est triste mais c'est comme
cela! Sauf si bien entendu tu travaille dans une compagnie syndiqué et que la
convention en prévoit plus.
5 - Emmené votre épouse: Oui,
mais pas dans toutes les compagnies de transport, et attention faut lire les
documents que les compagnies font signé a ton épouse pour qu'elle puisse te
suivre dans le camion. Et bien sur pour les compagnies ou c'est possible, ca
fait leurs affaire, car pour eux ca veut dire que tu va être plus réceptif au
voyage que le répartiteur va essayé de t'enfoncé dans la gorge. Et bien
évidemment ca veut aussi dire que tu es prêt a partir pas mal plus longtemps.
6 - L'Argent: Celui qui a écrit
ce paragraphe était certainement sous l'influence de drogues très fortes, et de
puissants hallucinogènes. De bon salaire; si travaillé en 2013 pour le même
salaire qu'en 1983 ca représente un bon salaire, alors oui on a de bon salaire.
Vraiment? Le métier de Routier Professionnel est l'un des plus règlementés, des
plus exigeants et un des moins bien rémunérés. Pourquoi? Premièrement aucune
carte de compétence; c'est pas vrai que celui qui sort du CFTR/CFTC a autant de
compétence que celui qui exerce depuis 25 ans. Aucune échelle de salaire.
Aucune reconnaissance par les différents gouvernements et surtout aucune
reconnaissance par les dirigeants des grosses corporations de transport et leur
puissant lobby! Les plombiers, les électriciens, les menuisiers, les
mécaniciens, les opérateurs de machineries lourdes, et toutes autres professions
reconnues, on tous des carte de compétences. Pourquoi pas nous??? Cela créerais
une rareté et par le fait même régirait une bonne échelle de salaires approprié
en fonction des années d'expérience. Présentement il n'y a pas de pénurie de
Chauffeurs, cela est une légende urbaine crée et entretenue par les grosses
corporations de transport afin d'ouvrir la porte a de la main d'œuvre a rabais
des pays étrangers, et ainsi maintenir nos salaires et conditions de travail
vers le bas. Oups quel argent déjà??? J'oubliais, un mot interdit dans le monde
du transport: temps supplémentaire, mot tabou car ca fait diminué la marge de
profit des grosses corporations de transport. Selon le Code du Travail Canadien
pour les Routiers, la semaine débute le dimanche a 00:01 et se termine le
samedi suivant a 23:59. Tout ce qui viens après 60 heures de travail, doit
OBLIGATOIREMENT être rémunéré a 150%. Bonne chance!
7 - L'Indépendance ou être son
propre patron: Misère noire! Les seuls encore une fois qui vont profité d'une
telle situation ce sont les grosses corporations de transport en s'en lavant
les mains. Ca ressemble a un dénommé Ponce Pilate dans la bible. Une vérité
cependant dans le texte; oui tu va en faire des heures supplémentaires, GRATIS.
Mais en fin de compte, que font
concrètement les grosses corporations de transport pour réglé le problème?
RIEN! Ils déclament que ca leurs prends des Routiers Professionnel pour remplir
les sièges vide, mais n'offrent rien de concret. Si par malheur des Routiers
Professionnel décident de vouloir se syndiqués afin de se faire entendre et
négocié de meilleures conditions de travail et salariales, alors les mêmes
grosses corporations crient au meurtre et ne comprennent pas pourquoi les gens
soient tannés des conditions exécrables du marché du travail.
Mais que je suis ingrat, c'est
vrai le puissant lobby de l'Alliance Canadienne du Camionnage a mis en place la
fameuse "Blue Ribbon Task Force", et ces dernier on mis en ligne une
page web qui parle du faux manque de Chauffeur. Humm grosse réalisation!
La solution a ce faux manque:
$$$$$$$$$$$$$$$ , dollars, pesos, yen , money. Quand ces gens déciderons de
mettre $125 000.00 par an pour avoir des Routiers Professionnel de qualité,
alors le problème sera réglé. Y manque pas de monde sur les chantiers de
construction, ni sur les plate-forme pétrolière, pourquoi??? Réponse:
$$$$$$$$$$$$$$
Et pour terminé, cela va démontré
hors de tout doute que ceux qui on conçue ce publireportage connaissent rien au
transport, la belle photo qui nous montre un Routier Professionnel a coté de
son camion, un Américain qui travaille pour JB HUNT. Bravo les champions. Quel
manque respect envers les gens que vous
essayez de convaincre. Peine perdue dans mon cas!
PS: Si vous voulez faire changer les choses dans l'industrie du transport, je vous invite cordialement à visiter:
http://camionneursprofessionnels.blogspot.ca/
Ou sur FaceBook:
https://www.facebook.com/camionneursprofessionnels
PS: Si vous voulez faire changer les choses dans l'industrie du transport, je vous invite cordialement à visiter:
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Richard Corbeil
Routier Professionnel
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PERDRONS!
lundi 8 avril 2013
Chauffeur Inc. 2ième partie!
Tel que publié dans l'édition électronique de Transport Routier en ligne du 8 avril 2013, voici une mise a jour, suite a l'article paru précédemment a propos des Chauffeur Inc.
L’Association du camionnage du Québec a demandé un avis juridique sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce qu’elle a appris est préoccupant.
Le phénomène des «Chauffeurs inc.», qui a fait l’objet d’un article dans ces pages en mai dernier, revient sur la sellette, alors que l’Association du camionnage du Québec (ACQ) a reçu récemment l’avis juridique sur le sujet qu’elle a commandé au cabinet d’avocats Cain Lamarre Casgrain Wells.
Le Chauffeur inc. est ce camionneur qui s’incorpore et qui profite des avantages fiscaux associés avec ce statut, mais dont les conditions d’emploi peuvent, dans les faits, se rapprocher davantage de celles d’un employé en bonne et due forme.
Dans l’esprit du mandat qui lui est confié, l’ACQ se préoccupe de plus en plus des enjeux fiscaux qui touchent ses membres. On se rappellera qu’il y a deux ans, elle avait pris la défense de ses membres dans le dossier de la reconnaissance des frais de repas par le ministère du Revenu fédéral.
«Le Ministère contestait les frais de repas que certains transporteurs consentent à leurs chauffeurs, alléguant même qu’ils n’étaient pas assez élevés et qu’ils constituaient en fait une rémunération non imposable déguisée. Nous avons eu la confirmation que les vérifications ont cessé», d’indiquer Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ.
M. Cadieux explique que l’ACQ s’est penchée sur le cas des Chauffeurs inc. parce qu’il présente une «zone grise» et que les inquiétudes qui avaient été soulevées se sont avérées. Revenu Québec aurait même déjà commencé à cibler certains «chauffeurs incorporés», plus précisément dans la région de Montréal et de la Rive-Sud.
Évidement, le fait de s’incorporer n’est pas illégal. «Ce qui serait illégal, ce serait de se prévaloir de certaines déductions, de dépenses d’entreprise et de bénéficier d’un taux d’imposition d’entreprise, alors que dans les faits, il s’agirait d’un salarié déguisé», explique Nathalie Léveillé, coordonnatrice, Conformité et affaires juridiques à l’ACQ.
On s’inquiète face à un phénomène qui semble prendre de l’ampleur (on peut voir dans les journaux des petites annonces d’entreprises qui cherchent des «chauffeurs incorporés», écrit noir sur blanc) et qui peut créer une iniquité concurrentielle, mais qui peut aussi avoir des répercussions très nocives sur une main-d’œuvre déjà rare.
«Parce que ces chauffeurs là ne réalisent pas toujours le risque qui leur pend au bout du nez et qu’ils peuvent se faire cotiser rétroactivement par le fisc après quelques années, nous risquons de les perdre comme main-d’œuvre à cause de la très mauvaise expérience qu’ils auront connue dans notre industrie», prévient M. Cadieux. «Pour les transporteurs, cette main-d’œuvre est tellement rare, et elle le sera encore plus dans les prochaines années; on ne veut évidemment pas que trop de camionneurs s’embarquent dans cette tendance et en fassent les frais en bout de ligne.»
Un avis juridique préoccupant
À la demande de l’ACQ, Me André Ménard, spécialiste du droit fiscal chez Cain Lamarre Casgrain Wells, a préparé un avis juridique sur la situation des Chauffeurs inc. dans l’industrie du camionnage.
Précisant qu’on assiste au même phénomène dans d’autres secteurs d’activité, par exemple en informatique, Me Ménard explique avoir, dans un premier temps, établi un parallèle entre la situation du chauffeur employé et celle du chauffeur incorporé, puis avoir fait une comparaison avec les voituriers-remorqueurs.
Il y a un concept dans la loi de l’impôt, au provincial comme au fédéral, qui s’appelle «entreprise de services personnels». «Un employé peut décider de se déguiser en entrepreneur en s’incorporant et en faisant affaire par le biais de sa compagnie. Toutefois, la loi dit que, si en faisant abstraction de votre compagnie, on pourrait raisonnablement conclure que vous êtes un employé, vous perdriez alors tous les avantages de l’incorporation et même plus», explique Me Ménard.
Parce qu’en effet, si votre société est dans les faits une entreprise de services personnels, elle se verra pénalisée sur le plan fiscal.
Le phénomène semble croissant dans l’industrie du camionnage, mais il n’y est pas unique. «J’ai travaillé sur un dossier type l’année dernière, dans le milieu des consultants en informatique, où on constatait le même problème», indique Me André Ménard.
«C’est courant dans l’industrie donneurs d’ouvrage engagent des consultants - travailleurs autonomes - pour des surplus de travail ou des mandats très précis.» La similarité entre ces consultants et les employés a sonné l’alarme chez le fisc, qui voyait ces prétendus consultants indépendants comme des employés, et qui a cotisé les donneurs d’ouvrage pour les retenues à la source qu’ils auraient dû faire.
«Pour éliminer ce risque, les donneurs d’ouvrage du milieu de l’informatique se sont mis à exiger que les travailleurs autonomes et les consultants s’incorporent. À partir du moment où ils font affaire avec un consultant incorporé, ils ne portent plus le risque de se voir cotiser pour les retenues à la source», de dire Me Ménard.
En s’incorporant, le travailleur autonome assume le risque, parce que s’il est vérifié, le fisc peut en arriver à la conclusion qu’il est un employé «déguisé». «L’impôt peut arguer que la société est en fait une entreprise de services personnels et appliquer les conséquences prévues dans la loi.»
Dans l’élaboration de l’avis juridique, Me Ménard a établi une série de faits qui ont été approuvés comme étant représentatifs par l’ACQ. «Nous avons déterminé que, dans la plupart des cas que nous avons analysés, le fisc en arriverait à la conclusion que le chauffeur incorporé est en réalité un employé.» Donc, qu’il exploite dans les faits une entreprise de services personnels et qu’il risque de subir des conséquences du point de vue fiscal.
Il est difficile de déterminer si ce sont des transporteurs qui exigent à des chauffeurs de s’incorporer (des annonces classées le font penser), ou si les camionneurs prennent eux-mêmes le risque, tentés par les gains fiscaux que l’incorporation laisse miroiter, mais pas nécessairement conscients de toutes les implications et conséquences. Chose certaine, il y a un transfert de risque des donneurs d’ouvrage vers les travailleurs.
Il faut préciser que la situation d’un voiturier-remorqueur est tout à fait différente, car le voiturier-remorqueur fait un gros investissement (son camion), qu’il entretient et dont il supporte les risques. «À notre avis, c’est suffisant pour conclure que ces gens sont vraiment des entrepreneurs», d’affirmer Me Ménard. C’est l’inverse du Chauffeur inc. qui, lui, n’a pas d’outil, qui affiche souvent les couleurs de la compagnie, qui va être assujetti aux mêmes normes et exigences que les employés et qui va souvent être rémunéré de la même façon que les employés.
Me André Ménard soulève une autre conséquence qui n’est pas directement fiscale dans le cas des Chauffeurs inc. : le donneur d’ouvrage n’a pas à faire de retenues à la source et il est dégagé de tout risque en ce sens. Cet employeur est donc possiblement avantagé par rapport à une autre entreprise dont 100 pour cent des chauffeurs sont des employés.
Le phénomène engendrerait une iniquité envers ces transporteurs, mais aussi envers les agences de personnel qui sont inquiètes et qui craignent que les chauffeurs aient la fausse impression, selon laquelle il est facile de se passer des agences et qu’il suffit de s’incorporer pour économiser de l’argent.
L’ACQ veut mettre en garde ces chauffeurs qui pensent momentanément faire un meilleur revenu mais qui, s’ils se voyaient refuser leurs déductions et faisaient l’objet d’une nouvelle cotisation, pourraient se retrouver en très mauvaise posture financière.
«Le message que l’ACQ lance aux chauffeurs c’est : attention à ceux qui pensent être à l’abri et qui croient améliorer momentanément leur sort. Si le fisc vérifie leur déclaration d’impôt et croit qu’ils n’exercent qu’une fonction d’employé, des vérifications plus poussées seront faites», prévient Marc Cadieux.
D’ailleurs, c’est déjà commencé.
Il est a souhaité que les 2 paliers de gouvernement fassent finalement un ménage dans ce domaine afin de rétablir un plus juste équilibre.
Pour ceux qui veulent lire la première partie:
http://routierrevendicateur.blogspot.ca/2012/07/chauffeur-inc.html
Richard Corbeil
Routier Professionnel
Syndicaliste
Souverainiste
UNIS NOUS VAINCRONS, DIVISÉS NOUS PERDRONS!
L’Association du camionnage du Québec a demandé un avis juridique sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce qu’elle a appris est préoccupant.
Le phénomène des «Chauffeurs inc.», qui a fait l’objet d’un article dans ces pages en mai dernier, revient sur la sellette, alors que l’Association du camionnage du Québec (ACQ) a reçu récemment l’avis juridique sur le sujet qu’elle a commandé au cabinet d’avocats Cain Lamarre Casgrain Wells.
Le Chauffeur inc. est ce camionneur qui s’incorpore et qui profite des avantages fiscaux associés avec ce statut, mais dont les conditions d’emploi peuvent, dans les faits, se rapprocher davantage de celles d’un employé en bonne et due forme.
Dans l’esprit du mandat qui lui est confié, l’ACQ se préoccupe de plus en plus des enjeux fiscaux qui touchent ses membres. On se rappellera qu’il y a deux ans, elle avait pris la défense de ses membres dans le dossier de la reconnaissance des frais de repas par le ministère du Revenu fédéral.
«Le Ministère contestait les frais de repas que certains transporteurs consentent à leurs chauffeurs, alléguant même qu’ils n’étaient pas assez élevés et qu’ils constituaient en fait une rémunération non imposable déguisée. Nous avons eu la confirmation que les vérifications ont cessé», d’indiquer Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ.
M. Cadieux explique que l’ACQ s’est penchée sur le cas des Chauffeurs inc. parce qu’il présente une «zone grise» et que les inquiétudes qui avaient été soulevées se sont avérées. Revenu Québec aurait même déjà commencé à cibler certains «chauffeurs incorporés», plus précisément dans la région de Montréal et de la Rive-Sud.
Évidement, le fait de s’incorporer n’est pas illégal. «Ce qui serait illégal, ce serait de se prévaloir de certaines déductions, de dépenses d’entreprise et de bénéficier d’un taux d’imposition d’entreprise, alors que dans les faits, il s’agirait d’un salarié déguisé», explique Nathalie Léveillé, coordonnatrice, Conformité et affaires juridiques à l’ACQ.
On s’inquiète face à un phénomène qui semble prendre de l’ampleur (on peut voir dans les journaux des petites annonces d’entreprises qui cherchent des «chauffeurs incorporés», écrit noir sur blanc) et qui peut créer une iniquité concurrentielle, mais qui peut aussi avoir des répercussions très nocives sur une main-d’œuvre déjà rare.
«Parce que ces chauffeurs là ne réalisent pas toujours le risque qui leur pend au bout du nez et qu’ils peuvent se faire cotiser rétroactivement par le fisc après quelques années, nous risquons de les perdre comme main-d’œuvre à cause de la très mauvaise expérience qu’ils auront connue dans notre industrie», prévient M. Cadieux. «Pour les transporteurs, cette main-d’œuvre est tellement rare, et elle le sera encore plus dans les prochaines années; on ne veut évidemment pas que trop de camionneurs s’embarquent dans cette tendance et en fassent les frais en bout de ligne.»
Un avis juridique préoccupant
À la demande de l’ACQ, Me André Ménard, spécialiste du droit fiscal chez Cain Lamarre Casgrain Wells, a préparé un avis juridique sur la situation des Chauffeurs inc. dans l’industrie du camionnage.
Précisant qu’on assiste au même phénomène dans d’autres secteurs d’activité, par exemple en informatique, Me Ménard explique avoir, dans un premier temps, établi un parallèle entre la situation du chauffeur employé et celle du chauffeur incorporé, puis avoir fait une comparaison avec les voituriers-remorqueurs.
Il y a un concept dans la loi de l’impôt, au provincial comme au fédéral, qui s’appelle «entreprise de services personnels». «Un employé peut décider de se déguiser en entrepreneur en s’incorporant et en faisant affaire par le biais de sa compagnie. Toutefois, la loi dit que, si en faisant abstraction de votre compagnie, on pourrait raisonnablement conclure que vous êtes un employé, vous perdriez alors tous les avantages de l’incorporation et même plus», explique Me Ménard.
Parce qu’en effet, si votre société est dans les faits une entreprise de services personnels, elle se verra pénalisée sur le plan fiscal.
Le phénomène semble croissant dans l’industrie du camionnage, mais il n’y est pas unique. «J’ai travaillé sur un dossier type l’année dernière, dans le milieu des consultants en informatique, où on constatait le même problème», indique Me André Ménard.
«C’est courant dans l’industrie donneurs d’ouvrage engagent des consultants - travailleurs autonomes - pour des surplus de travail ou des mandats très précis.» La similarité entre ces consultants et les employés a sonné l’alarme chez le fisc, qui voyait ces prétendus consultants indépendants comme des employés, et qui a cotisé les donneurs d’ouvrage pour les retenues à la source qu’ils auraient dû faire.
«Pour éliminer ce risque, les donneurs d’ouvrage du milieu de l’informatique se sont mis à exiger que les travailleurs autonomes et les consultants s’incorporent. À partir du moment où ils font affaire avec un consultant incorporé, ils ne portent plus le risque de se voir cotiser pour les retenues à la source», de dire Me Ménard.
En s’incorporant, le travailleur autonome assume le risque, parce que s’il est vérifié, le fisc peut en arriver à la conclusion qu’il est un employé «déguisé». «L’impôt peut arguer que la société est en fait une entreprise de services personnels et appliquer les conséquences prévues dans la loi.»
Dans l’élaboration de l’avis juridique, Me Ménard a établi une série de faits qui ont été approuvés comme étant représentatifs par l’ACQ. «Nous avons déterminé que, dans la plupart des cas que nous avons analysés, le fisc en arriverait à la conclusion que le chauffeur incorporé est en réalité un employé.» Donc, qu’il exploite dans les faits une entreprise de services personnels et qu’il risque de subir des conséquences du point de vue fiscal.
Il est difficile de déterminer si ce sont des transporteurs qui exigent à des chauffeurs de s’incorporer (des annonces classées le font penser), ou si les camionneurs prennent eux-mêmes le risque, tentés par les gains fiscaux que l’incorporation laisse miroiter, mais pas nécessairement conscients de toutes les implications et conséquences. Chose certaine, il y a un transfert de risque des donneurs d’ouvrage vers les travailleurs.
Il faut préciser que la situation d’un voiturier-remorqueur est tout à fait différente, car le voiturier-remorqueur fait un gros investissement (son camion), qu’il entretient et dont il supporte les risques. «À notre avis, c’est suffisant pour conclure que ces gens sont vraiment des entrepreneurs», d’affirmer Me Ménard. C’est l’inverse du Chauffeur inc. qui, lui, n’a pas d’outil, qui affiche souvent les couleurs de la compagnie, qui va être assujetti aux mêmes normes et exigences que les employés et qui va souvent être rémunéré de la même façon que les employés.
Me André Ménard soulève une autre conséquence qui n’est pas directement fiscale dans le cas des Chauffeurs inc. : le donneur d’ouvrage n’a pas à faire de retenues à la source et il est dégagé de tout risque en ce sens. Cet employeur est donc possiblement avantagé par rapport à une autre entreprise dont 100 pour cent des chauffeurs sont des employés.
Le phénomène engendrerait une iniquité envers ces transporteurs, mais aussi envers les agences de personnel qui sont inquiètes et qui craignent que les chauffeurs aient la fausse impression, selon laquelle il est facile de se passer des agences et qu’il suffit de s’incorporer pour économiser de l’argent.
L’ACQ veut mettre en garde ces chauffeurs qui pensent momentanément faire un meilleur revenu mais qui, s’ils se voyaient refuser leurs déductions et faisaient l’objet d’une nouvelle cotisation, pourraient se retrouver en très mauvaise posture financière.
«Le message que l’ACQ lance aux chauffeurs c’est : attention à ceux qui pensent être à l’abri et qui croient améliorer momentanément leur sort. Si le fisc vérifie leur déclaration d’impôt et croit qu’ils n’exercent qu’une fonction d’employé, des vérifications plus poussées seront faites», prévient Marc Cadieux.
D’ailleurs, c’est déjà commencé.
Il est a souhaité que les 2 paliers de gouvernement fassent finalement un ménage dans ce domaine afin de rétablir un plus juste équilibre.
Pour ceux qui veulent lire la première partie:
http://routierrevendicateur.blogspot.ca/2012/07/chauffeur-inc.html
Richard Corbeil
Routier Professionnel
Syndicaliste
Souverainiste
UNIS NOUS VAINCRONS, DIVISÉS NOUS PERDRONS!
samedi 6 avril 2013
Quelle Pénurie de Chauffeurs??
Je viens de
lire un article de l'ami Ray J. Haight, dans le magazine Over The Road ,
édition avril 2013. (www.overtheroad.ca pages 32-33). Le titre de l'article
est; Driver Shortage: The Real Untold Story, que je traduit librement; Pénurie
de Chauffeur: La Véritable Histoire Inédite.
Une chose est
certaine, Ray ne c'est pas fait des amis chez ses pairs avec cet article. Selon
Ray, et j'approuve a 100%, il n'y a pas de pénurie de Chauffeurs, mais plutôt
des grosses corporations de transport qui ont la fâcheuse habitude d'acheter
trop de camions pour la demande du marché et après se plaignent qu'ils ne
peuvent pas remplir les sièges et que les tarifs sont au plus bas niveau.
S'il y aurait
une véritable pénurie de Chauffeurs, alors il y aurait des lignes de camions
stationnés le long des clôtures, dans les terminus des compagnies de transport.
Il y aurait beaucoup, beaucoup, beaucoup de fret qui attendrait sur les quais
de chargement.
Au cours des
dernières décennies, on a vue les expéditeurs mettre de la pression sur les
corporations de transport afin d'avoir plus d'équipements disponibles, le tout
sans savoir si on avait nécessairement du fret pour emplir les remorques et des
Chauffeurs pour remplir les sièges.
Tout cela crée une surcapacité
d'équipements disponible pour combler les demandes du marché, et ça contribue
fortement à maintenir les tarifs de transport vers le bas.
Par le fait même,
les taux payé au Chauffeurs et Chauffeurs/Propriétaires sont aussi tiré vers le
bas de l'échelle.
Tout cela fait
l'affaire des gros expéditeurs; en effet en ayant une surcapacité les grosses
corporations de transport se battent entre elles afin d'aller chercher leurs
parts de marché afin de faire tourner les équipements qu'ils ont acheté en
trop.
Humm, mais que
fait t'on avec le manque de Chauffeurs??
Et bien on va combler ce faux manque en
important de la main d'œuvre à bon marché, des pays de l'est de l'Europe, de
l'Asie et probablement dans un avenir rapproché, de l'ensemble de l'Afrique.
Mais ou sont donc passé les Chauffeurs détenteur de classe 1 et qui ne gagnent
plus leurs vie à conduire des poids lourds?
Ils font autres choses, ils se sont
recyclé dans d'autres métiers ou ils n'ont pas à se battre pour avoir des
conditions de travail décente, de bon salaires et surtout ne se font pas vomir
et cracher dessus parce qu'ils sont syndiqués et ou osent vouloir se syndiqué.
Souvent dans
d'autres corps de métiers reconnus, les cartes de compétences existe et on une valeur.
Souvent le milieu est syndiqué et par le fait même, ils sont protégés des sautes
d'humeur des patrons qui ne peuvent, sur un coup de tête, effectué des barbares coupures
salariales.
Les gens
derrière le volant des poids lourds sont des êtres humains et non un morceau de
viande que l'on peut contrôler a distance.
Ce qui me fait
rigolé, c'est de voir que les grosses corporations de transport nord-américaine
qui sont présentement en état, presque de panique, parce que les demandes
d'emplois qu'ils reçoivent on diminué de 25%. Et ils se demandent "mais ou
allons nous trouvé des Chauffeurs?"
Réponse:
-Mettez de l'argent sur la table; $125 000.00 par an, pour un Routier
Professionnel reconnue avec cartes de compétences.
-Fonds de pensions, payé par l'employeur a 100%.
-Bonne
couverture sociale; assurance groupe, vie, médicaments, vue et autres pour le
Routier et sa famille, payé a 100% par l'employeur.
-Laissé les Routiers Professionnel se syndiqués sans les
brimés, tel que prévu par le Code du Travail.
-Traité les Routiers comme des partenaires et non des ennemies à
abattre. -De l'argent, de l'argent, de l'argent $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$, et
soudainement les faux problèmes de pénurie de Chauffeurs vont s'estompé.
Avec les
nouvelles réglementations qui s'en viennent pour cet été, va falloir que les administrateurs des grosses corporations de transport, les répartiteurs et
surtout les clients, oui oui, les clients aillent se faire nettoyés le cerveau,
parce que rien ne sera plus pareil avec les nouvelles règles, rien.
Avec les
livres de bord électronique, fini le farfouillage dans les livres de bord, on
va tous joué avec les même règles.
Fini se faire dire par le répartiteur "
Ouan mais les autres Chauffeurs s'arrangent pour que ça arrive, facque si tu veux
avoir un beau voyage arrange ça".
Va falloir aussi que les clients
s'organisent pour avoir des fenêtres de réception plus grande que 09:00 @
14:00. Sinon, et bien les usines vont manquer de matériel et cessé de produire jusqu’à ce que l'ont arrivent.
On ne peut exiger des Routiers de fonctionner 24
heures par jour et avoir des fenêtres de livraison aussi ridicule.
Le métier de
Routier n'a jamais été facile. Mais avant nous avions des compensations, plus
maintenant. Pire nos conditions ce sont détérioré au point qu'aujourd'hui ça en
est devenu ridicule.
Toutes les responsabilités qui ont été pelleté sur
le dos des Routiers au cours des dernières décennies, et a chaque fois le
salaire qui diminue a chaque mois, n'ayant pas les ajustements au coût de la
vie, donc on s'appauvrir au lieu d'améliorer notre sort.
Ce n'est pas très
réjouissant.
Je vous laisse
avec une petite bande dessinée, et une courte pensée;
Richard
Corbeil
Ancien
Routier Professionnel
Journalier-Cariste
Syndicaliste
Membre
UNIFOR 636Q
Délégué
syndical
Délégué
CSS
RL
FSFTQ
Ancien
membre: Teamsters 931, Métallos 7625, UES-800, FTQ 791, B.A.S.I.C.
UNIS
NOUS VAINCRONS, DIVISÉ NOUS PERDRONS!
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